Le règne de Dieu est déjà commencé, écrit Michel en janvier dernier, dans une dernière méditation sur le Notre Père. Le corps affaibli par la récidive d’un cancer de la mâchoire, il confesse son émerveillement de la vie. « La première démarche demandée à tout vivant, c’est de reconnaître que nous sommes les fruits d’un amour qui nous dépasse et que nous sachions en dire merci. Que ton nom soit sanctifié ! Que de souffrances, que de violences et de rejets de l’autre ! Ce n’est pas la manière de Dieu, lui qui est patience et sait regarder notre vocation à être son image au-delà de nos ratés et de nos incapacités. Pourquoi l’a-t-il voulu ainsi ? Il aurait pu faire de chacun un robot télécommandé, privé d’autonomie. Ce ne serait pas de sa part de l’amour, peut-être seulement une manifestation de puissance. Il nous veut libres de nos choix, et que ce soit chacun qui, à la mesure de ses moyens, invente une réponse d’amour personnelle. »
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