ECCO du secteur de CAEN
Chrétiens en classe ouvrière, membres de la fédération du Parvis
Communiqué de presse
NOUS VOULONS CHANGER DE SOCIÉTÉ
Régulièrement depuis longtemps notre groupe dénonce les inégalités et l'injustice sociale, le développement de la précarisation, les choix des pouvoirs publics qui accompagnent le capitalisme libéral.
Les 9 millions de Français sous le seuil de pauvreté, les 6 millions de chômeurs, les millions de travailleurs précaires parmi lesquels les femmes à temps partiel imposé sont majoritaires (la quasi-totalité des embauches se font en CDD), sont de la responsabilité des choix du patronat et des pouvoirs publics.
Contre ces politiques, nous, militants chrétiens dans des syndicats, associations, et partis politiques, nous avons participé à de multiples manifestations. Mais le plus souvent avec très peu de résultats face à des pouvoirs qui n'écoutent pas et qui croient détenir la vérité.
Il ne faut pas s'étonner dans ces conditions qu'un mouvement social ait éclaté rassemblant des gens d'horizons divers en colère. Le mouvement appelle des réponses politiques autres que sécuritaires et autres que des petits reculs ponctuels.
Tout en combattant les attitudes racistes et xénophobes et en condamnant les violences policières et de groupes extérieurs au mouvement, nous apportons, comme une large majorité de nos concitoyens, notre soutien à ce mouvement qui demande que soit respectée la dignité de tout humain et que la société change de choix politiques devenant solidaire, écologique et démocratique.
Dans une France globalement toujours plus riche, une autre répartition des richesses est une des clés pour répondre à ce mouvement. Nous doutons fortement, même avec un grand débat, que le président des riches, qui refuse notamment de revenir sur l'ISF, renonce à la politique qu'il a toujours menée. Et pourtant, sans changements politiques en paroles et dans les actes, la crise ne peut que durer.
Caen, le 4 février 2019