« Dieu n’a jamais dit : aime ton prochain comme toi-même sauf s’il est communiste ! » déclarait Madeleine Delbrêl figure au cœur de la controverse entre catholiques de gauche et de droite
Cette poétesse chrétienne, éperdue de justice sociale, est aujourd’hui en voie de béatification auprès du Vatican. Bien qu'ayant reçu une étoile de la SCAM (sté des auteurs), le documentaire « Ma ville est un songe » a été déprogrammé de l’antenne de KTO. Alors que l’on célébrait en fin d’année dernière les 50 ans de Vatican II, nous avons découvert à nos dépens que Madeleine Delbrêl réveillait quelques vieilles fractures catholiques… Si les qualités spirituelles de cette chrétienne sont manifestes, faut il gommer la proximité de Madeleine avec les communistes afin de construire l’image consensuelle de la sainte en devenir ?
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Entrée en communisme dès l’an 1925, l’identité de la ville d’Ivry s’est construite autour d’un monde ouvrier massivement présent, mais cette ville est aussi la terre du rapprochement entre chrétiens et communistes.
En 1933 une jeune militante catholique, Madeleine Delbrêl, décide de s’installer sur cette « terre de mission ». 10 ans avant l’existence des prêtres ouvriers, elle veut faire découvrir l’Evangile à une population laborieuse majoritairement athée en lui parlant le langage simple de la fraternité.
La rencontre de Madeleine avec le monde ouvrier est si sincère qu’elle gagne la confiance d’une bonne partie de la population. Elle réussit l’impossible : décloisonner, rapprocher, sortir des ghettos les chrétiens comme les marxistes. Elle a laissé des traces si profondes que la ville rouge, aujourd’hui encore, en reste imprégnée.