Par-dessus les frontières
Alep, Mossol, le Yémen oublié, la Palestine toujours occupée et… la ''jungle'' de Calais ! Quel terme ''sauvage pour désigner l’endroit où vivaient (et parfois survivaient) des enfants, des jeunes, des femmes, des hommes avant d'être invités à rejoindre d’autres lieux ! Quelle tristesse de voir des maires refuser de les accueillir ! D'autres, heureusement, leur ouvrent les portes. Ceux-là comprennent que les reporters qui nous font découvrir la vie inhumaine de ceux qui fuient la faim, la torture, la guerre dans leur pays… nous invitent tout simplement à être des ''humanistes sans frontière''.
Il est une chanson qui s'intitule ''C'est Noël tous les jours''. Comment le faire croire à celles et ceux qui vivent sans espoir : les sans-pain, sans-travail, sans-logis, sans-liberté, sans-paix… tous ceux que l'on repousse à cause de leur couleur, de leur origine ou de leurs opinions ?
Serait-elle donc alors inutile l'action de celles et ceux qui ouvrent leurs bras, leurs maisons et surtout leurs cœurs à tous les cabossés de la vie ?
Je refuse de le croire et pense finalement qu'on peut apporter tous les jours des petits bouts de Noël, des petits bouts d'amour (et là, je reprends quelques termes de la chanson) : en rendant le sourire à l'enfant qui pleure, en forçant la misère à reculer, en partageant le pain et l'amitié et, plus que jamais, en déposant les armes pour mettre fin aux guerres.
Et si on essayait de donner vie journellement à ce Noël-Espérance, à cet amour universel que l'on attend depuis des siècles ? Il est vraiment plus que temps de se mettre en marche pour qu'un jour tous les humains connaissent la fraternité internationale et puissent se dire par-dessus les frontières (et, encore mieux, sans frontière !) : « Joyeux Noël et… Bonne Année !
Claude SIMON
Equipe PO de Caen